mardi 25 septembre 2012

Mes poubelles à plumes...

L'une est rousse, l'autre noire...

Leurs yeux ne respirent pas une once d'intelligence mais leur estomac est un cadeau écologique pour tous les déchets alimentaires qui ne passent pas au compost... : gras de jambon, déchets de poissons et de crustacés, carcasse de poulet (oui, oui, je sais, y'a un petit côté cannibale politiquement incorrect...), etc, etc.
Pour entretenir ces poubelles révolutionnaires et ancestrâles, il faut juste ajouter à cette alimentation de déchets du grain et de l'eau....
Et non seulement elles diminuent le volume de déchets mais en plus, elles les recyclent sous la forme ... d'un oeuf!

Je vous présente Quick et Flupke, locataires de notre petit poulailler depuis plus d'un an!



Et sinon, je vous invite à lire cet article paru dans le Télégramme du 21 septembre

Sarthe. Des poules contre les déchets

Pincé, un village de la Sarthe, a distribué ce vendredi des poules à tous les volontaires. Objectif, réduire les déchets ménagers.

Une petite commune de la Sarthe, Pincé, a solennellement remis ce vendredi une paire de poules (et un sac de grains) à tous les foyers volontaires, dans une démarche à la fois "conviviale" et "citoyenne" destinée notamment à réduire le volume des déchets ménagers organiques.

"L'idée est de réduire la quantité des déchets de chaque famille, de produire de bons oeufs, tout en jouant un rôle pédagogique auprès des enfants et en favorisant la convivialité entre voisins", précise Lydie Pasteau, maire (sans étiquette) de ce village de 200 âmes situé en zone d'élevage du poulet de Loué.

150 kg de déchets par poule !

31 foyers sur les 87 de la commune ont adhéré au projet parrainé par Jean-Pierre Coffe. ." Une poule peut absorber quelque 150 kg de déchets organiques par an et produire 200 oeufs, rappelle la mairie de Pincé, pour qui la facture totale de l'opération s'élève à 600 euros, "poules et sac de grains compris", selon Mme Pasteau. L'initiative d'offrir des poules pour limiter les déchets a déjà été testée avec succès par la ville belge de Mouscron, il y a deux ans.

(http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/sarthe-des-poules-contre-les-dechets-21-09-2012-1846342.php)




lundi 24 septembre 2012

Quand l'incivilité devient la norme...

Je travaille dans le commerce depuis plus de 10 ans.
J'ai travaillé dans une enseigne de boulangerie industrielle, dans un magasin de déstockage et, depuis 4 ans, je travaille dans un supermarché.
Force est de constater que la politesse et le respect à l'égard du personnel des grandes surfaces est devenu quelque chose de précieux car, malheureusement, de plus en plus rare.

L'incivilité est souvent bégnine au départ : le client oublie de dire "bonjour", de dire "merci" et/ou de dire "aurevoir", t'ignore complètement en caisse, trop occupé à parler au téléphone.

Elle peut être plus vile, plus vicieuse, avec le client qui te prend pour une merde moins que rien, une fille sans cerveau qui n'a pas été suffisament longtemps à l'école pour apprendre ses additions et ses soustractions et faire un rendu-monnaie correct... 



Elle devient carrément directe et brutale lorsqu'arrivent les insultes (des "salopes" et "pétasses", j'en ai entendu quelques uns...) et les coups...
En 2007, je travaillais encore dans ma "boulangerie". Une cliente agresse verbalement une de mes vendeuses. Un client, témoin de la scène, demande à la cliente agressive de se calmer ce qui lui vaut, en réponse, un bon coup de pied dans le tibia. A mon tour d'intervenir et de demander à la cliente de sortir du magasin. Le ton monte, évidemment. Elle, elle part en live et m'insulte à tout va. Moi, je garde mon self-control, lui parle fermement mais toujours correctement. Je pense que cette zénitude apparente l'a décontenancée car, à bout d'insultes, elle n'a rien trouvé de mieux à faire que de me balancer son sac à main au visage, par dessus la vitrine de pâtisserie du magasin. Un gros sac à main en cuir, bien féminin donc bien rempli... Sur ce, elle s'est barrée et moi j'ai eu la joue rouge pendant plus d'une heure. Le soir, je suis allée au Commissariat de Police porter plainte. On m'a invitée à aller consulter un médecin pour qu'il constate des traces de coup. J'y suis allée mais, bien entendu, il n'y avait plus de trace visible... donc affaire classée... La trace morale, celle de l'agression, est cependant restée un bon moment mais ça, ça n'est pas du ressort de la Police occupée à gérer des problèmes plus importants (ce que je veux bien comprendre...).

En 2010, j'ai suivi une formation sur la "gestion des conflits dans le commerce" à savoir comment se comporter à l'égard de clients agressifs.
Là où j'ai complètement halluciné, c'est que le formateur nous a clairement dit qu'il fallait passer outre les clients impolis, ceux qui ne disent pas bonjour, ceux qui te parlent mal, etc. La société était dorénavant "comme ça" et il fallait l'accepter.
J'ai bondi! Comment, alors que j'exige de mes enfants qu'ils soient polis, qu'ils disent "bonjour", "merci", "aurevoir", puis-je accepter d'être reléguée au rang de personne invisible, de machine, à laquelle le fait de manquer de respect n'est pas grave?
Et bien, comme réponse, j'ai juste eu le droit d'entendre : "Ce n'est pas à vous d'éduquer les clients... Vous devez accepter leur manque de respect. Tant qu'il est verbal, vous n'avez rien à dire..."!
Et bien c'est mal me connaître Monsieur la carpette! Si vous, vous acceptez de vous faire écraser et considérer comme une fiente de goëland, c'est votre problème!
Mais dire que l'incivilité verbale est "normale", qu'elle est "sociétale" et qu'il faut l'accepter, ça ne va clairement pas être possible.
A quand l'acceptation sans broncher d'un coup, d'une violence physique? 

Au risque d'aller à l'encontre des principes inculqués lors de cette formation, je n'irai pas à l'encontre de mes principes personnels.
Et faire une p'tite piqûre de rappel à des gens mal élevés permettra peut-être de transformer le cercle vicieux de l'incivilité en cercle vertueux de la civilité!

NON MAIS !!!



mardi 18 septembre 2012

Après quoi cours-tu?

C'est une question que des ami(e)s et des collègues de travail m'ont déjà posée...
En effet, après quoi je cours ou pourquoi je cours?
Pfiou, les réponses sont multiples... 

Pour faire comme papa (Freud, si tu me lis...) : 
J'ai toujours connu mon père "coureur à pieds". Il courait quasiment tous les jours tant que son arthrose, et peut-être l'usure due à ce sport, ne l'en empêchaient pas. Des marathons, il en a couru plusieurs... Il a même, à à peine 30 ans, couru une course de 100kms... Bref, la course à pieds faisant partie du quotidien de mon père, j'ai pris le pli, vers l'âge de 8 ans, de le suivre en vélo...
Et puis, vers l'adolescence, j'ai voulu essayer de courir moi aussi.... 20 minutes pour commencer, puis 30, puis 45, etc. J'avais pris le virus tant et si bien qu'à 20 ans, je me suis inscrite sur un semi-marathon, pour avoir à mon palmarès une course "homologuée", une référence, une sorte d'étalon. 21 kms, en 1h55, j'étais fière.
A ce jour, la course la plus longue, en temps et en distance, a été le trail des Roches du Diable (tout un programme...), à Locunolé. 24 kms en 2h45... C'était en juillet 2011.
Dans ma fratrie, nous sommes tous des coureurs, à différents niveaux, et je suis sans doute celle qui a véritablement pris le relais de mon père. Je sais qu'il est fier que l'un de ses enfants ait cette même passion que lui et je suis fière que ce soit moi (Oedipe, sors de mon corps...)

Parce que c'est devenu une drogue : 
La course à pieds, comme toute pratique sportive, quelle qu'elle soit, sécrète des endorphines... Cette hormone du bonheur a plusieurs effets dont un effet euphorique et anxiolytique... Oui, c'est une drogue avec l'avantage de n'avoir aucun effet négatif et destructeur sur le corps humain... (faire l'amour produit aussi cette hormone... CQFD...)
Donc j'ai besoin de ma dose d'endorphine et quand je ne vais pas courir pendant plusieurs jours, clairement, je suis insupportable et invivable. 
Non seulement, le fait de courir me fait du bien physiologiquement en me permettant de sécréter ma p'tite dose qui va bien, mais en plus, pendant que je cours, je ne pense à rien ou je pense à tout, fais le tri dans mes "soucis", règle des petits tracas que j'ai avec moi-même, me vide la tête. 

Parce que c'est un loisir que je pratique avec le Namoureux.
Courir seule, c'est très bien. Mais courir à deux, c'est quand même plus sympa, surtout lorsque son compagnon de route dans la vie devient son compagnon de route pour les footings. 
Courir avec le Namoureux, c'est un moment privilégié à nous deux, où l'on se stimule dans l'effort (enfin, c'est surtout lui qui me booste à progresser), où l'on discute (euh, enfin, c'est surtout moi qui cause...), où l'on s'engueule aussi parfois (si, si, entre deux respirations, c'est possible). Mais c'est surtout un moment où l'on est ensemble, où l'on découvre de nouveaux sentiers dans les forêts, où l'on admire le paysage le long des sentiers côtiers, où l'on partage un truc, tous les 2, rien qu'à nous.
Depuis 2009, on s'est mis à courir des trails, avec tout plein de compétiteurs. On se lève tôt certains dimanche matin pour aller courir, ensemble, au milieu de plein de gens. Bon, au bout de 3 kms, on ne court plus ensemble car le Namoureux galope devant. Mais à l'arrivée, je sais qu'il est là et qu'il m'attend et qu'on partagera nos sensations sur la course. 
Nous, c'est notre truc à nous deux.

Parce que c'est ma façon de me dépasser, de me mesurer à moi-même...
Quand le moral flanche, que je ne me sens plus capable de, que je m'affaiblis pour raisons personnelles ou professionnelles, que je n'ai plus foi en moi, courir me permet de me mesurer à moi-même et de tenter de me surpasser, de me prouver que si je le veux, je suis capable de faire plus, de faire mieux. 
Sur les trails que je fais, la seule adversaire et rivale que j'ai, c'est moi-même.
Clairement, je me lance des défis à moi-même, je me mets des coups de pied aux fesses. Je serre les dents et j'essaie de me tirer vers le haut, de remonter l'estime de moi qui a chuté. 
Courir me redonne confiance et me donne la gnaque. 

Parce que j'aime ça, tout simplement...
C'est un sport qui me convient. J'ai pratiqué l'escalade en club pendant 3 ans, le ski et la natation 10 ans, mais aucun de ces sports ne m'a apporté ce que m'apporte la course à pieds. D'une part, la course à pieds, je la pratique en forêt, sur des sentiers côtiers, des chemins de randonnées... (le bitume, je n'aime pas). Je prends l'air, je RESPIRE!
D'autre part, c'est un sport que l'on peut pratiquer partout, en toute saison, sans s'inscrire à un club, sans payer un droit d'entrée, sans horaires d'ouverture à respecter, etc. 
Il y a une LIBERTE de pratique dans ce sport que j'affectionne. Je cours quand j'en ai envie. Bon, c'est sûr, avec bébé qui vient d'arriver, c'est plus compliqué mais je gère et j'arrive encore à courir 2 fois par semaine. C'est peu si l'on compare aux 4 footings hebdomadaires que je courais avant bébé... Mais bébé va grandir, aller à l'école et je pourrais retrouver mes plages horaires de footing d'avant sa naissance!
Parce que j'ai moins de remords à manger du chocolat...!
Je reste une fille...! 

mardi 11 septembre 2012

Congé parental d'éducation : peut-on l'améliorer?

Dans 2 jours, je reprendrai le chemin, non pas des écoliers, mais du travail...
Depuis 8 mois, je n'ai plus travaillé car j'ai fait un bébé...!

Officiellement, mon congé maternité a pris fin le 11 juillet. J'ai ensuite posé un congé parental d'un mois du 1er au 31 août (car à la CAF, il faut des mois complets pour que les indemnités puissent être versées.) Entre les deux, j'ai posé des congés payés, congés que j'ai prolongés du 1er au 9 septembre, pour pouvoir être présente la semaine de la rentrée des classes.

La perspective de reprendre le travail ne m'enthousiasme pas plus que ça, et pour cause:
- faire un bébé et laisser quelqu'un d'autre s'en occuper est une notion que j'ai un peu de mal à accepter, même si je l'ai déjà fait il y a 7 ans pour mon aînée et qu'elle l'a bien vécu. J'ai eu la chance, car je pense que c'est une chance, d'avoir une maman à plein temps et de n'avoir jamais été chez une nounou ou dans une crèche.
- je travaille dans le commerce et j'ai des horaires un peu rock'n roll avec un planning qui bouge tout le temps. Pas facile donc de trouver un mode de garde quand on commence certains jours à 6h et que l'on finit certains soirs à 20h30... Histoire de compliquer la tâche, je suis une maman célibataire la semaine puisque le papa travaille à 200 kms de la maison...

L'idée de prendre un congé parental d'éducation à plein temps, pendant 3 ans, m'a bien entendu effleuré l'esprit.
J'ai donc sorti ma petite calculatrice, surfé sur le site de la CAF et fait le point:
- Allocation Familiale : 127,05€ (j'y ai le droit puisque c'est mon 2ème enfant)
- Allocation PAJE       : 182,43€
- Congé parental        : 383,59€
En congé parental à temps plein, je toucherais donc 693,07€ ... Soit...
Certes, je n'aurais, du coup, pas de frais de garde qui amputeraient mon salaire "normal" mais tout de même, la perte financière reste importante.
Et pourtant, je n'ai pas un gros salaire... (environ 1250€ par mois). Mais sur ce salaire "moyen" est calculé un remboursement de prêt immobilier et, même avec le salaire du namoureux, je ne peux pas me permettre de ne gagner "que" 693,07€.

Je me demande comment font les mamans (parce que ce sont elles qui sont majoritairement concernées) pour se permettre de prendre un congé parental d'éducation pendant 3 ans.
- ont-elles un conjoint dont le salaire permet, à lui seul, de couvrir tous les frais et les charges du foyer?
- ont-elles un salaire du même ordre qui efface toute différence financière?
- se serrent-elles la ceinture pendant 3 ans? (la ceinture, je la sers tous les mois...)
- s'endettent-elles, épuisent-elles les économies mises de côté pendant des années?
J'aimerais bien une réponse...

Et pourtant, si ce congé parental était un peu plus élevé, je suis certaine que de nombreuses mamans n'hésiteraient pas à en profiter.
Certes, nous vivons en période de crise économique et la tendance est davantage aux économies qu'aux dépenses.
Toutefois, une maman qui part en congé parental laisse un poste vacant qu'il faut occuper, non? D'une certaine manière, ne crée-t-elle pas un emploi?
Cette place qu'elle libère pendant 3 ans en choisissant de s'occuper de son enfant sera peut-être occupée par un demandeur d'emploi qui, du coup, ne coûtera plus d'indemnités chômage à l'Etat. Ces économies d'indemnités chômage ne pourraient-elles pas servir à augmenter l'indemnité de congé parental?
Un calcul du congé parental sur le mode du calcul du congé maternité n'est-il pas possible?
Je ne suis pas économiste et je pense, j'espère, que ces idées ont déjà été étudiées. Si ce n'est pas le cas, il pourrait peut-être être intéressant de s'y pencher.



Et avant que des chiennes de garde ne m'accusent de vouloir renvoyer la femme au foyer, je tiens à préciser que mon questionnement relève davantage d'une question de "choix" pour une mère que d'une question de société quelconque. 

En attendant, moi je n'ai pas le choix, et je m'en vais donc reprendre le chemin des salariés, sans motivation... 

jeudi 6 septembre 2012

" Ta 8 ans et ta relation est "Complique" ? Meuf, il t'a piquer ta barbie ?"


J'espère qu'un titre aussi accrocheur vous incitera à lire ce post...

Non, non, il ne vient pas de moi. Je n'ai pas la prétention d'avoir un niveau de grammaire, d'ortographe et de conjugaison digne de Berbard Pivot mais j'arrive à aligner trois mots sans trop de fautes, contrairement à l'auteur de cette magnifique phrase.

L'auteur de cette phrase, je la dénonce, c'est ma nièce. Du haut de ses 13 ans, en pleine pré-adolescence, elle est facebook-addicted depuis quelques années et j'ai la chance (ou pas...) de faire partie de ses 875 ami(e)s...

Sa page est donc une succession de phrases du genre que j'aurais pu moi-même écrire il y a 20 ans (mais FB n'existait pas encore), qui me font parfois sourire mais me font souvent hurler.

Le fond de ces phrases m'importe peu... Vous l'aurez compris, c'est leur forme qui me chagrine...

A 13 ans, même si c'est loin, très loin dans ma mémoire, il me semble que je savais maîtriser le concept de base selon lequel une phrase est composé d'un sujet, d'un verbe et souvent d'un complément... Après avoir recopié des dizaines de fois la règle selon laquelle "le participe passé, employé avec l'auxiliaire AVOIR, s'accorde en genre et en nombre avec le Complément d'Objet Direct si celui-ci est placé avant", j'arrive à esquiver les fautes d'accord. Et puis, quand je n'étais pas certaine de l'ortographe d'un mot, j'utilisais ce livre là, vous savez, ce gros livre dans lequel figurent plein de mots classés par ordre alphabétique; ah oui, un DIC-TIO-NNAIRE...




Alors, face à l'illetrisme et l'analphabétisme de nos jeunes ados, je m'interroge?

Que font les parents? Autant que je m'en souvienne, mes parents me reprenaient systématiquement lorsque, en parlant, je faisais des fautes de langage. Et pourtant, je vais vous avouer un truc incroyable, ma maman n'est même pas française... Ca ne l'empêchait pas de corriger mes dictées, de jeter un oeil à mes rédactions et de m'aider à corriger mes fautes le cas échéant. Depuis cette époque, je suis moi-même devenue maman. Quand ma grande, âgée de 7 ans aujourd'hui, a commencé à parler, je ne me suis jamais amusée de ses fautes de langage. Les "Vous faisez quoi?" ont quasiment disparu sitôt apparu; idem pour les " si j'aurais su, j'aurais pas venu..." Je lui ai toujours parlé correctement, avec des vrais mots, des vraies phrases. Et maintenant qu'elle a appris à écrire et apprend la grammaire et la conjugaison, je m'efforce de lui apprendre à utiliser, quel que soit le contexte, les règles apprises. Ca doit fonctionner puisque, globalement, elle écrit mieux que sa cousine de 13 ans...

Que font les enseignants?
J'ai beaucoup de respect pour la profession et je reste admirative du travail fourni par certains. J'ai plusieurs amies institutrices dont la plus grosse difficulté n'est pas l'élève mais ses parents... Quand des parents d'élèves, que vous avez convoqués parce que l'enfant ne fait jamais ses devoirs, vous répondent que ce n'est pas Louis XIV qui fera bouillir la marmite, vous vous sentez un peu seule au monde et pas franchement soutenue pour faire apprendre leurs leçons aux enfants. Donc, non, je n'accuserai pas les enseignants d'être responsables de l'illetrisme ambiant. Ils font ce qu'ils peuvent avec les faibles moyens qui leurs sont donnés. Je reviens à l'idée première que ce sont les parents, négligeants, trop pressés, jemenfoutistes, qui sont la cause principale du problème.

Que font les adolescents? N'ont-ils plus le temps de lire de vrais livres, écrits par de vrais auteurs? Sont-ils trop accaparés par Facebook et les autres réseaux sociaux pour ne plus avoir le temps de lire? Sont-ils si pressés de raconter leur dernière super-mega-trop géniale aventure d'ado pour ne pas avoir le temps de la rédiger avec des mots entiers? D'ailleurs, lecteurs, je vous invite à taper "COD" dans votre barre de recherche... Vous ne trouverez pas "Complément d'Objet Direct", comme je le pensais, mais "Call Of Duty"... CQFD



Alors je m'inquiète?

Que vont devenir tous ces ados illétrés, qui ne savent écrire qu'en phonétique, en langage "SMS" qu'il faut lire à voix haute pour parvenir à le comprendre. Il m'arrive d'avoir sous les yeux des lettres de motivation criblées de fautes et, honnêtement, ça ne donne pas du tout envie de convoquer leurs auteurs. Lire certains blogs nécessite d'avoir un bon tube d'aspirine à portée de main, tant leur lecture est fastidieuse, donne mal au crâne et envie de pleurer...

A mes yeux, un texte correctement écrit est une marque de politesse et de respect pour celui qui le lit.
"L'ortographe est de respect; c'est une sorte de politesse" - Alain Fournier

L'écriture en "phonétique" et en langage "SMS" va-t-elle devenir la norme?

J'espère que nous n'arriverons pas à ce stade ultime. La langue française ne cesse d'être simplifiée mais pourquoi?
Nous avons une langue compliquée, certes, mais riche, qui prend tout son sens ou le perd tout autant en fonction des termes utilisés ou de la syntaxe des phrases.
Mettre à la corbeille une telle richesse m'attriste profondément et je souhaite qu'il y ait d'autres parents, comme moi, qui s'efforceront d'apprendre à leurs enfants à bien parler, à bien écrire pour sans doute bien penser.

Vou mavé conpri? 

Lecteur, n'hésitez pas à me corriger!