lundi 17 décembre 2012

Cher Père Noël...



Cher Petit Papa Noël...!



A 33 ans, j'ai décidé de faire un truc de folie que je n'ai jamais fait avant aujourd'hui: t'écrire une lettre...!
Oui, oui, tu as bien lu: je n'ai jamais écrit de lettre au Père Noël avant ce jour.
La raison en est très simple: je n'ai jamais cru en toi...
Si, si, je le confesse aujourd'hui, noir sur blanc, sur ce blog lu par des millions de gens: je n'ai jamais cru au Père Noël...
Argh, je sais, ça fait mal...
Et sais-tu pourquoi je n'ai jamais cru au Père Noël? Tout simplement parce que dans ma famille, catholique (aïe, aïe, aïe, le premier gros mot vient d'être écrit... il faudra t'y faire, il y en aura d'autres du même champ lexical...), mes parents ne m'y ont jamais fait croire...
Le soir du 24 décembre, ce n'est pas le gros barbu dans son costume que j'attendais... C'était Celui à qui tu as , d'une certaine manière, volé la vedette.
Le soir du 24 décembre, j'attendais avec impatience la naissance de Jésus Christ, le petit bébé Jésus! Il avait cela de commun avec toi qu'Il était tout frippé. Mais Lui, c'est parce qu'Il était tout bébé-nourrisson. Pas toi mon Vieux...
Lui au moins, Il avait l'intelligence et l'esprit d'apporter les cadeaux au pied du sapin, à côté de la crèche, pendant que mes parents, mon frère, ma soeur et moi fêtions Sa venue avec tous pleins d'autres catholiques, comme nous, lors de la Messe de Minuit. Ben oui, au moins, Lui, Il ne se brûlait pas le fond du pantalon en essayant de passer par la cheminée... 
Et puis, l'avantage avec Jésus, c'est qu'après Sa naissance, on continuait à parler de Lui et de son Père, Dieu. Alors que toi, une fois Noël passé, pfffiout, tu disparaissais dans la poubelle remplie de papiers cadeaux...!
Jésus, je continuais donc à en parler, à apprendre des choses sur Sa vie lorsque j'allais au catéchisme. Oui, j'ai fait du catéchisme pendant plusieurs années et j'aimais bien me retrouver, avec les copains et les copines, le mercredi matin, pour écouter les histoires que nous racontait le prêtre. Et je vais t'avouer un truc: en 6 ans de catéchisme, je n'ai subi aucun attouchement, aucun regard lubrique ou autre geste déplacé de la part des prêtres conteurs d'histoire... Non, non, je te jure, rien de tout ça... Cela dit, une des catéchèse, parce qu'il y avait aussi des femmes catéchèses, m'a souvent prise dans ses bras, fait des bisous et elle m'a même vue nue quand j'étais toute, toute, toute petite et innocente.... Cette femme là, c'était ma mère... (ah, ah, je t'ai bien eu là! ).
Et puis est arrivé le Lycée où je passais beaucoup de temps dans la chapelle et à l'aumônerie. C'est dans mon Lycée que j'ai découvert ce qu'étaient les Catholiques Intégristes. Il y en avait tout un groupuscule. Je ne les ai jamais aimés. D'ailleurs, ils ne participaient pas aux offices du Lycée: trop "païens" à leur goût...! Ils critiquaient l'aumônier du Lycée: trop "open" à leur goût...!
Et c'est dans ce même lycée, plutôt porté catholique mais qui n'était cependant pas privé, qu'un enseignant m'a demandé, un jour, de ranger la petite croix en or que je portais autour du cou. J'ai accepté, sans rechigner, et j'ai dissimulé ce signe ostentatoire de confession sous le col de mon pull. Nous étions dans un établissement public et donc laïc. Même si elle était plutôt discrète, cette petite croix n'avait pas sa place.
Et puis je suis devenue étudiante... Pendant mes études, je me suis royalement ennuyée en cours de droit constitutionnel mais j'ai quand même retenu une partie de l'article Premier de la Constitution Française : La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. [Constitution de la Vème République du 4 octobre 1958]

Et puis tu vois, Père Noël, j'ai grandi, grandi, grandi et je suis devenue maman.
Seulement voilà, comme le papa de Magrande était d'une autre religion que la mienne (il était de confession Athée), nous avons fait des compromis et je t'ai laissé entrer dans ma maison, Père Noël. Je me suis toujours demandé comment tu réussissais à venir apporter les cadeaux au pied du sapin puisque nous vivions en appart', sans cheminée, et que tu ne connaissais pas le digicode.. Mais bon, passons outre ces questions techniques... Tu es donc entré dans ma maison et, malgré la crèche de Noël que je persistais à installer sous le sapin, c'est en toi que Magrande s'est mise à croire, bien que je ne l'y ai jamais poussée...!
J'avais beau être sa mère, j'ai respecté ses croyances d'enfant (la tolérance, ça s'appelle, non?! Un truc dans le genre...). Et j'ai respecté l'Athéisme du papa de Magrande. C'est d'ailleurs pour ça que Magrande n'est pas baptisée. J'estimais que, plus tard, si elle le souhaitait, elle pourrait elle même choisir d'entrer dans la famille des Catholiques car, vois-tu, on peut y entrer quand on veut dans cette famille. Elle t'accueille 24h/24 tout au long de ta vie...
Et pour en revenir à Noël et ses pratiques, je reconnais qu'aller seule à la Messe de Minuit, le 24 décembre, dans la nuit et le froid hivernaux, ça ne me bottait plus trop donc je me suis laissée tenter par les dogmes de l'Athéisme, tout en gardant cependant la Foi en mon Dieu à moi...

Et puis la vie a ses surprises et ses blessures...
Il y a presque 6 ans, le papa de Magrande et moi nous sommes séparés... Mes parents, toujours catholiques pratiquants, ne m'ont pas reniée. Ils m'ont soutenue.
Et il y a plus de 4 ans, j'ai fait le choix douloureux d'avorter... Mes parents, toujours catholiques pratiquants, ne m'ont pas pendu un crucifix autour du cou pour que Satan sorte de mon corps et que je garde ce bébé. Non, ils m'ont soutenue dans ce choix douloureux.
Ils m'ont apporté et m'apportent énormément d'amour... c'est ce que le Christianisme et le Catholiscisme prônent... L'Amour de son prochain...

Alors vois-tu Père Noël, quand j'entends depuis plusieurs mois des gens cracher sur ma religion et mes croyances, en brandissant le spectre de l'Inquisition, en faisant de tous les Catholiques de France et de Navarre un groupuscule d'extrêmistes intégristes aux valeurs rétrogrades et avilissantes, et bien je me sens blessée...
Moi qui avais plus ou moins laissé tomber ma confession catholique et m'étais plus ou moins convertie à l'athéisme, et bien, face à ces attaques détestables qui ne respectent tout simplement pas la liberté de croyance inscrite noire sur blanc dans notre Constitution, j'ai envie de crier haut et fort que j'appartiens à cette grande famille des Catholiques , que j'en suis très fière et que je le vis très bien.
Alors vois-tu Père Noël, maintenant que Magrande et sa fratrie de sang et de coeur ne croient plus en toi et qu'ils sont suffisamment grands pour bien comprendre l'origine et le sens de Noël, nous irons tous ensemble, cette année, à la grande Messe de Noël et, pour la première fois depuis bien des années, je rechanterai avec enthousiasme et bonheur les chants traditionnels de Noël, chantés par tous les membres de cette grande famille, partout dans le monde, en cette veillée du 24 décembre...

Et je pourrais, Père Noël, avoir une pensée pour tous ceux qui ont attaqué avec violence et virulence les membres de ma Famille et qui cependant se gaveront de Foie Gras et de Champagne, et qui se raviront du visage émerveillés de leurs enfants déballant les cadeaux de Noël...
Oui, je pourrais...

Mais je pense que ce soir là, lorsque nous rentrerons de la Messe, avec les enfants, nous nous hâterons d'installer le santon de Jésus dans la crèche et je regarderai, avec ravissement, ma petite famille déballer ses cadeaux et les visages émerveillés de mes enfants en ce réveillon de Noël...

Finalement, Père Noël, tes fidèles fêteront Noël de la même manière que ma famille...
Sauf que sans l'enfant Jésus, ils n'auraient jamais pu le faire puisque Noël n'aurait pas existé...

lundi 10 décembre 2012

Un petit caillou...

Je suis la première à râler quand les enfants ou le namoureux ne vident pas les poches de leurs pantalons, chemises, etc...
Et pourtant, je suis aussi la première à collectionner des trésors dans mes poches... surtout dans les grandes poches des manteaux...
Quel bonheur et quelle surprise de retrouver, l'hiver suivant, le bonbon oublié et fondu et tout collant dans la poche du manteau d'hiver...!

Pourtant, dans ce même manteau au bonbon collant, mais dans une autre poche, j'ai retrouvé un caillou...
Oui, un caillou...
Et bien sûr, je me suis immédiatement souvenue d'où provenait ce caillou qui traîne dans ma poche depuis plusieurs mois... depuis le mois de février...

Alors que j'étais enceinte de 6 mois et demi, le Namoureux et moi avions décidé de profiter d'un week-end sans les grands enfants pour nous échapper et nous retrouver encore un peu à deux!
Direction le Nord-Finistère, à Carantec où nous avions réservé une chambre d'hôtes. Nous avions prévu de nous y balader le matin puis de visiter Roscoff et Saint-Pol de Léon le restant de la journée. Escapade de 24h bien soutenue, en visites, en théorie...
Car, dans la pratique, évidemment, rien ne s'est passé comme prévu...


A Carantec, il y a une petite île, appelée Ile Callot... Elle est reliée au continent par une route, d'un petit kilomètre de long, je pense. La spécificité de l'île est que la route qui permet d'accéder au continent, et inversement, est submersible. En clair, avant de s'aventurer sur l'île, il faut prendre connaissance des horaires de marées pour ne pas avoir les pieds dans l'eau ou rester coincé sur l'île.
Evidemment, n'étant pas trop neuneux, le Namoureux et moi, nous avons pris connaissance des horaires affichés et, instinctivement, nous avons aussi pris nos sacs de rando avec tout ce qui va bien dedans pour boire, manger et se mettre au sec... Nous pensions faire une petite balade d'une heure sur ce bout de caillou...
Hop, voiture bien garée sur le continent, sac à dos sur le dos et chaussures de rando aux pieds, nous voici partis visiter cette petite île.


Petite, elle l'est... Quelques maisons dont une seule est habitée à l'année...
Une chapelle, refuge des marins...
Et voilà, toute la vie et l'animation de l'île se résument à ces quelques détails...
Bien entendu, les paysages sont très beaux, les cultures de choux et d'artichauts nous rappellent que nous sommes bien dans le Pays du Léon...
Nous croisons quand même un autochtone qui nous invite à rejoindre le continent car la mer monte...
Nous hâtons le pas mais, je rappelle que je porte un bébé de 6 mois dans mon ventre, pas assez vite et, lorsque nous arrivons au bout de l'île, au début de la route qui devrait nous ramener au continent, nous ne pouvons que constater que l'eau a recouvert la dite route et que nous sommes ... coincés...

Coincés...
Honnêtement, j'étais prête à traverser à la nage pour rejoindre le continent. Nous avions des vêtements propres et secs dans la voiture, let's go...
C'était sans compter la sagesse du Namoureux qui m'a rappelé mon lest ventral, la température de l'eau à cette période de l'année et surtout le risque d'éventuels courants marins... 
Coincés...
Il nous fallait désormais attendre la prochaine marée basse.... soit le temps que la marée qui nous bloquait finisse de monter et qu'elle descende ensuite pour nous laisser passer... Ca faisait un bon 7h-8h à attendre...
Coincés...
Il était midi, nous avions entre 7h et 8h à attendre sur un caillou où il n'y avait RIEN, nous étions au mois de février, dans le nord Finistère, exposés aux vents, à la pluie quasi certaine, aux températures frisquettes, et pas un troquet aux alentours où nous mettre à l'abri, au chaud, si ce n'est la chapelle...
Coincés... et angoissés...
Qu'allions nous faire tout ce temps?




Et bien pendant toutes ces heures, nous avons pris le temps....
Nous avons pris le temps de manger, pendant une averse, à l'abri de cette chapelle qui fut pour nous un refuge d'un instant...
Nous avons pris le temps de visiter ce magnifique petit bout de terre, d'explorer tous ses coins et ses recoins, d'escalader les rochers, ...

Nous avons pris le temps de regarder l'océan, de nous émerveiller devant les différentes teintes qu'il prenait en fonction de la couleur du ciel... Une vraie harmonie entre le ciel et l'eau...
Le Namoureux a pris le temps de faire des photos comme il le voulait, sans que je le presse de faire sa photo et voilà... Nous avions le temps qu'il prenne le temps...
J'ai pris le temps de ramasser des galets dans le sable et d'écrire, à la seule vue du ciel et des mouettes, le prénom que nous avions choisi pour le bébé qui prenait le temps de grandir dans mon ventre... C'est d'ailleurs de ce moment que proviens mon petit caillou...
Nous avons pris le temps de discuter, beaucoup, et encore plus que d'habitude mais aussi d'être silencieux, ensemble, chacun dans ses pensées...
Nous avons pris le temps d'aller à la rencontre du seul couple qui habite à l'année sur l'île; lui est né sur cette île et il y mourra... Elle, l'île l'a adoptée... A plus de 80 ans, ils ont pris le temps de nous offrir un café chaud et de nous raconter 1001 anecdotes de cette île. Car des naufragés, comme nous, il y a en a tous les ans... plus ou moins imprudents. Des fins tragiques, il y en a eu également...

La nôtre ne le fut pas, heureusement...
Alors que la nuit tombait, le vieux monsieur nous a indiqué un chemin, par un banc de sable, qui nous permettrait de passer et de rentrer sur le continent avant que la mer ne soit complètement basse...
Curieusement, le temps est devenu vraiment mauvais... Le crachin est devenu de plus en plus épais, le vent de plus en plus fort...
Nous avions les pieds mouillés et malgré nos ponchos, nous nous sentions trempés...
Pour ma part, j'étais angoissée... Marcher sur un banc de sable sur lequel on distingue à peine le relief, dans la nuit, le froid, la pluie... me faisait peur...
Mais je voyais les lumières du continent... la Terre Promise...

Et puis nous avons enfin mis un pied sur la "terre ferme"...
Et puis nous avons rejoins notre voiture...
Et puis nous avons rejoins notre chambre d'hôtes, trempés jusqu'aux os...
Et puis nous avons apprécié cette chambre chaude et sèche, ce bain chaud et moussant, ce kig ha farz chaud et succulent, ce verre de vin goûtu et chaleureux et ce grand lit chaud et moelleux où nous nous sommes endormis, épuisés par ces huits heures passées au grand air... 

Je suis contente d'avoir retrouvé ce petit caillou dans ma poche...
Il m'a rappelé cette inoubliable journée...
Il me rappelle combien il est important de savoir prendre le temps... Que 1001 choses nous échappent si nous ne prenons pas le temps de les regarder...
Et il me rappellera qu'il faudra quand même, un jour, qu'on aille visiter Roscoff et Saint-Pol de Léon...

vendredi 30 novembre 2012

Avent Noël...

Demain, 1er décembre, commence une des périodes de l'année que je préfère et à laquelle je tiens beaucoup: l'Avent.
Bon, en fait, l'Avent commence le 4ème dimanche avant Noël donc le 2 décembre mais là, on va s'en référer aux calendriers avec leurs petites portes qui cachent des merveilles pour donner le top départ de cette période qui précède Noël!

Pendant ces 25 jours, je vais faire un bon de plusieurs nombreuses années en arrière et me replonger dans mon enfance!
Là, clairement, ce sont mes racines d'outre-rhin qui refont surface et ce sont les traditions de mon pays maternel que je vais faire revivre et partager avec mes enfants et le namoureux!

Ce soir, alors que les enfants étaient au lit, le Namoureux et moi avons garni le magnifique calendrier de l'Avent que Belle-Maman avait confectionné de ses mains de fée,  il y a 8 ans, pour la Grande. Les années passant et les surprises de la vie étant ce qu'elles sont, Belle-Maman a ajouté les prénoms des trois autres composantes de la tribu! Ce calendrier, c'est le leur, pour cette année encore et les autres à venir!







Et dimanche, nous allumerons la première bougie de la couronne de l'Avent. Quatre jolies bougies rouges, comme mes quatre Amours, seront allumées au fil des semaines.... et brilleront dans l'attente de Noël...






Et puis viendra le 6 décembre, le jour de la Saint-Nicolas, où ma Louloute et la Chouquette trouveront des surprises dans leurs bottes, sagement placées devant la porte, la veille au soir, avant de se coucher. La Grande et le Loulou seront chez leur maman et ne pourront donc pas partager cette tradition avec nous.
Car Saint-Nicolas, en Allemagne et en Alsace-Lorraine, détrône quasiment le Père Noël, sachez-le...
Dans le petit village Lorrain dans lequel j'ai vécu pendant mes années d'école primaire, ce brave monsieur, patron des écoliers, rendait visite aux enfants dans les écoles et leurs apportait des chocolats et autres friandises. Bon, il était accompagné de son acolyte, le Père Fouettard, moins rigolo et dont j'avais la trouille... Ben oui, j'avais beau être très sage, je n'étais pas non plus un ange...! 
Dans mon petit village, le Saint-Nicolas venait nous rendre visite, chez nous, le soir... toujours avec le Père Fouettard....!
Bref, jusqu'à ce que je devienne maman à mon tour, ma maman a toujours joué le rôle du Saint-Nicolas et, même pendant mes années lycées en internat, je recevais mon colis de chocolat pour cette fête!




Pas facile, en Bretagne, de transmettre cette tradition puisqu'elle n'est pas fêtée... Mais ma grande l'a bien intégrée et, même si elle sait que c'est maman qui se cache derrière le Saint-Nicolas, elle sera toute contente et pétillante de joie de trouver ses petites bottes pleines de chocolat le 6 décembre, au matin, avant d'aller à l'école!




Et puis, pendant cette période, il y a le temps où l'on se consacre à la fabrication des traditionnels biscuits de Noël  aux parfums de cannelle, de noisettes et d'amandes.
Ma grand-mère Allemande les confectionnait le soir, quand ma maman et sa fratrie étaient couchés. Ma maman les faisait quand mon frère, ma soeur et moi étions à l'école mais elle nous a ensuite fait participer à leurs fabrications, parce que c'était une façon de nous transmettre ses traditions et un moment de partage entre ses trois enfants et elle.
Et puis, ces petits biscuits sont destinés à être offerts et partagés. En fait, j'en mange très peu car j'en offre beaucoup! 

Et puis, à peine quelques jours avant Noël, le sapin de Noël fera son apparition dans le salon. Moment clef où les enfants se chargent de décorer l'arbre vert, à leur goût et selon leur fantaisie! 

Bien entendu, la crèche prendra sa place au pied du sapin mais sans l'enfant Jésus... Et oui, tradition et éducation catholique obligent, nous attendrons le réveillon de Noël pour installer le Divin Enfant au coeur de cette scène biblique. Idem pour les Rois Mages qui ne feront leur apparition que le 6 janvier, à l'occasion de l'Epiphanie.

Et enfin, le moment tant attendu arrivera !!!
Voir trois paires d'yeux émerveillés par les cadeaux emballés sous le sapin, s'interrogeant sur leur contenu, ça n'a pas de prix! 
Pas de cadeau ostentatoire ou onéreux chez nous; pas de profusion non plus... Ce n'est pas l'esprit...

Cette année, Noël aura un sens tout particulier pour les trois grands.
D'une part, pour la première fois, ils ne croient plus au Père Noël. Pas de simulacre du passage du gros bonhomme rouge sponsorisé par Coca-Cola. Cette année, en ouvrant leurs cadeaux, ils sauront que c'est le Namoureux et moi-même qui avons eu une attention pour eux. C'est bête mais les imaginer heureux et les entendre nous dire "MERCIII, c'est trop génial", d'avance, ça m'émeut rien que d'y penser!

Et d'autre part, pour la première fois depuis que notre drôle de famille s'est composée, c'est le premier Noël que nous passerons chez nous, entre nous et surtout le premier Noël que nous  passerons avec cette petite Chouquette qui est venue sceller tous les liens d'amour que nous avions déjà tous les uns envers les autres. 



Le compte à rebours a commencé !!! 


jeudi 25 octobre 2012

Bachelière à 33 ans...

Et oui, hier, en ouvrant ma boîte aux lettres, j'ai trouvé le courrier du rectorat m'informant que le jury devant lequel je m'étais présentée une semaine plus tôt avait validé toutes les unités du diplôme que je présentais.
Me voilà donc titulaire d'un bac pro commerce, à 33 ans, obtenu par une VAE (validation des acquis de l'expérience).
Je n'ai pas sauté au plafond mais j'étais très, très contente...!



Je n'ai pas sauté au plafond car des diplômes, j'en ai déjà... Le bac général, je l'ai obtenu à 18 ans, touchant du doigt la mention TB. Ce sésame m'a permis d'accèder à l'Institut d'Etudes Politiques de Grenoble. Malheureusement, alors que mes résultats étaient plutôt très bons, je n'ai pas suivi la dernière année de formation de cette école. Après deux années passées à écouter des cours magistraux de politique, géopolitique, droit constitutionnel et européen, de marketing et d'économie, j'ai tout laissé tomber. Je m'en mords les doigts aujourd'hui mais à 20 ans, on n'a pas forcément le même recul qu'à 30 ans... Bref...

Et histoire de changer du tout au tout, je suis partie en fac de sport , à Brest.
Deux années de théorie et de pratique sur une multitude de sports, sur la psychologie de l'enfant, sur la sociologie et l'histoire du sport, sur la physiologie et l'anatomie de nous autres êtres humains. Une formation passionnante mais dont le débouché principal restait l'enseignement, profession pour laquelle je n'ai nullement les qualités de patience, de pédagogie et de zénitude attendues...
Du coup, j'ai tout plaqué, once again... Mais cette fois, après avoir validé un DEUG, quand même...

Oui mais voilà, avec mon Bac ES, une formation d'IEP inachevée et un DEUG STAPS, j'allais faire quoi maintenant? Attaquer une troisième formation que je n'allais sans doute pas terminer? Glander tranquillement en attendant que les jours passent?
Ni l'un, ni l'autre car dans le premier cas, j'estimais qu'il était temps de prendre ma vie en main et, n'ayant pas du tout un tempérament de glandeuse, il n'était pas envisageable que je reste le nez en l'air à attendre que les jours passent.
Alors j'ai rédigé mon premier CV, tout vide...
Et j'ai déambulé dans les rues de Brest en le déposant ici et là...
Et puis j'ai eu l'opportunité de commencer un "p'tit boulot" de vendeuse dans une boulangerie...

C'était il y a presque 11 ans et depuis, je n'ai pas quitté le monde du travail et encore moins celui du commerce.
Plus de 10 ans à bosser dans différentes enseignes, avec des postes à responsabilités plus ou moins importantes, avec les avantages et les inconvénients du secteur d'activité...
Et puis, au bout de 10 ans, j'ai fait une sorte de bilan...
Oui, j'ai de l'expérience en management, en gestion de produits, en accueil client, en gestion de stocks, etc mais il me manquait quelque chose pour rendre mon parcours cohérent, achevé, "carré".
Dans notre pays où les employeurs lorgnent souvent sur les diplômes et les formations avant de véritablement s'intéresser aux expériences et compétences des candidats, il me manquait un diplôme, une formation en accord avec ce que je fais depuis plus d'une décennie...
Alors j'ai entrepris les démarches et j'ai choisi de passer par la VAE pour tenter de décrocher ce diplôme.

Hier, j'étais donc très, très contente de lire que, oui, ça y est, je mettais de la cohérence dans mon CV.
J'étais très, très contente de constater que les 50 pages de mon dossier, rédigées alors que j'étais sur le point d'accoucher, finalisée entre deux têtées et des pleurs de bébé et des heures de sommeil rares, m'avaient permis d'obtenir ce diplôme.
Je ne sais pas si, mon nouveau bac en poche, je vais être plus attractive auprès d'employeurs potentiels.
Je ne sais pas si, mon nouveau bac en poche, je vais continuer sur la reprise d'études et tenter d'obtenir un BTS...
En revanche, ce que je sais, c'est que pour une fois, je suis allée jusqu'au bout de mon projet, d'un projet cohérent...
Un truc de fou pour une fille qui n'a jamais trop su où elle allait!

lundi 22 octobre 2012

Mariage pour tous, famille et tout et tout...


J’ai lu et relu avec une grande attention une argumentation défendant le mariage « traditionnel » et s’opposant au « mariage pour tous ».
(Si cela vous intéresse de la lire, voici le lien : https://www.facebook.com/TouchePasAMonMariage?ref=stream)
Pour ma part, je n’ai pas franchement d’avis et d’opinion tranchés sur la question puisque je ne suis moi-même pas mariée, ce qui ne m’a nullement empêché de fonder une famille, une grande famille complexe et multiple que l’on qualifie, de nos jours, de « recomposée ».
Je ne suis donc pas mariée et ne me sens donc finalement aucunement concernée par la sauvegarde du mariage « traditionnel » mais certains points soulevés dans l’argumentation m’ont interpelée… !



Tout d’abord, si je m’efforce de comprendre la pensée de son auteur, le mariage reste la seule institution viable et pérenne par laquelle un homme et une femme s’unissent pour vivre en commun et fonder une famille.
La crainte de l’auteur semble résider dans le fait que l’accès au mariage à toute personne souhaitant s’unir à une autre, qu’elles soient de sexes opposés ou de même sexe, puisse mettre en péril le fondement de la famille.
D’après l’auteur, on se marie pour fonder une famille.
C’est sur ces deux points que je souhaiterais réagir et proposer ma vision des choses.


1 – Non, on ne se marie pas uniquement pour fonder une famille.

Aujourd’hui, en 2012, on se marie aussi pour payer moins d’impôts, pour faciliter les questions de successions en cas de biens immobiliers communs, pour faire plaisir à ses parents et à ses proches, pour jouer à la princesse le temps d’une journée, parce qu’être marié(e) est plus gratifiant socialement qu’être célibataire, pour acquérir la nationalité française et puis parce qu’on s’aime et qu’on a envie d’officialiser cet amour. Certes, le mariage a une définition précise dans le code civil et cette définition n’évoque pas la dimension amoureuse et affective. Certes, étymologiquement, le nom « mariage » provient des termes latins matrimonium et maritare, dérivant respectivement de mater, la mère, et de mas / maris, le mâle. Le mariage est donc la forme juridique par laquelle la femme se prépare à devenir mère par sa rencontre avec un homme. [Wikipédia]
Donc, oui, si l’on s’en tient stricto sensu aux définitions, le mariage appelle au fondement d’une famille mais pas uniquement et pas systématiquement. Pour ma part, je connais des couples mariés qui n’ont pas d’enfant parce qu’ils ne peuvent biologiquement pas en avoir mais aussi parce qu’ils N’en veulent PAS. Seront-ils pour autant montré du doigt alors que, institutionnellement et juridiquement, ils n’ont pas « respecté » le mariage dans sa définition ? Pourquoi accepterait-on de couples hétérosexuels mariés qu’ils n’aient pas d’enfant mais refuserait-on à des couples homosexuels de se marier et de fonder une famille ? Pourquoi le premier cas n’interpelle-t-il pas l’opinion alors que, théoriquement, un homme et une femme se sont unis pour procréer et ne le font pas ?
Est-ce que des couples homosexuels mariés se lanceront forcément dans l’aventure de la « famille » ? 
N’ont-ils pas juste envie que leur union soit institutionnalisée comme celle de n’importe quel couple qui s’est marié ?


2 – Non, le mariage n’est pas l’institution royale pour fonder une famille.

Le concubinage, ou union libre, existe depuis l’Antiquité mais n’ayant jamais été institutionnalisé comme le mariage, les couples vivant sous cette forme d’union ont longtemps été montrés du doigt et jugés « immoraux ».
Comme j’ai pu en faire part précédemment, je n’ai jamais été et ne suis pas mariée. En revanche, j’ai vécu quelques années en union libre avec un homme. De cette union est née une enfant. Nous avons donc, alors que nous n’étions nullement mariés, fondé une famille, reconnue par le Livret de Famille qui nous a été remis par l’Etat. Mon conjoint de l’époque et moi-même étions donc bien dénommés « Père » et « Mère » de cette enfant née hors mariage. Par la suite, je me suis séparée du père de ma première fille et j’ai, depuis, refait ma vie avec un autre homme, divorcé, lui-même père de 2 enfants. Nous avons donc recomposé une famille avec les enfants de nos précédentes unions. Nous ne nous sommes pas mariés mais pacsés. De notre union, toujours hors mariage, est née une autre petite fille. Cette enfant a bien un « père » et une « mère », comme l’atteste le Livret de Famille qui nous a été remis après sa naissance.
Le mariage n’est donc pas la seule institution qui permet et permettra de fonder une ou des familles. J’emploie le terme "famille" au pluriel car, selon moi, il n’y a pas une mais des familles. Ce sera mon point suivant.
Des familles homoparentales, cela existe déjà et il n’y a pas eu besoin d’attendre l’officialisation du mariage pour tous.
Ils ne sont certes pas nombreux mais certains couples, mariés « classiquement » ou non, et ayant fondé une famille, ont divorcé ou se sont séparés car l’homme ou la femme a fait ce qu’on appelle aujourd’hui son « coming-out ». Après des années de vie de couple marié hétérosexuel, la femme, mère de famille, ayant avoué son homosexualité, décide de partir vivre avec sa compagne. Quid des enfants ? N’iront-ils pas vivre en garde alternée ou un week-end sur deux ou en garde complète dans une famille homoparentale ?
Certes, cet exemple reste sans doute une exception mais, comme toute exception qui confirme la règle, il prouve qu’on se ment quant à l’homoparentalité car elle EXISTE déjà !

3 – Il n’y a pas UNE mais DES familles.




La famille évolue.
Jusqu’à la fin du XIXème – début du XXème siècle peut-être, les mariages étaient encore arrangés. Je parle de la France puisque dans d’autres pays, cela est toujours la coutume…
On fondait donc une famille par devoir et non véritablement par droit ou par choix. 
Sous un même toit vivaient plusieurs générations : 2 ou 3 maximum puisque l’espérance de vie n’étaient pas aussi importante qu’actuellement.
Cette famille intergénérationnelle a évolué et, dans les années 1970, le démographe Emmanuel Todd a mis en avant un nouveau type de famille appelé famille nucléaire. Ce type de famille est, à l’opposé de la famille élargie intergénérationnelle, une forme de structure familiale correspondant à une famille regroupant :soit deux parents mariés ou non ainsi que leurs enfants ; ou un couple d'adultes sans enfant ;ou alors un adulte et son ou ses enfants.
Dans cette forme de famille, le mariage n’est pas « obligatoire ». Une mère seule avec son enfant forme une famille. Un couple homosexuel en union libre forme également une famille.
Depuis les années 70, la structure familiale a encore évolué, notamment avec l’explosion du nombre de divorces et de séparations.
Une nouvelle structure familiale est apparue : la famille recomposée.
Prenons l’exemple d’une famille recomposée que je connais bien : la mienne
Dans cette famille, il y a donc Mr E (mon conjoint) et Melle M (moi-même), ainsi que 4 enfants : n°1, n°2, n°3 et n°4.
N°1 et n°3 sont les enfants de Mr E ; n°2 est la fille de Melle M ; et n°4 est l’enfant commune à Mr E et Melle M

 -       N°1 et n°3 ont une maman, certes, mais aussi une belle-maman (moi) soit deux figures maternelles dans leur vie. Idem pour n°2 qui a son papa et son beau-papa soit deux figures paternelles. Certes, les deux figures maternelles ne vivent pas sous le même toit et les deux figures paternelles non plus. Mais finalement, pour les enfants, n’ont-ils pas 2 fois 2 référents du même sexe ?
-       Melle M n’a aucun lien de parenté biologique et/ou institutionnel avec N°1 et N°3 mais, elle est la mère de leur petite sœur (oui, soyons précis, de leur demi-sœur). Si Mr E venait à décéder, qu’adviendrait-il du lien entre Melle M et n°1 et n°3 ?
-       N°2 vit à plein temps avec Melle M et Mr E. Mr E, bien qu’il ne soit pas le père biologique de n°2, ne remplit-il pas, d’une certaine manière, un rôle de parent ? Faut-il être lié par le sang et la génétique pour être parent ? Et le fait que Mr E puisse être considéré comme un parent de n°2, cela ôte-t-il au papa de n°2 son statut de père ?


4 – Et les enfants dans tout ça ?

Parce qu’un enfant naît, naturellement, de l’union d’un homme et d’une femme, les détracteurs du mariage pour tous et de l’homoparentalité attisent les braises de dérives possibles pour faire peur.
Quelles sont ces dérives possibles ?
-       Le boom des fécondations in vitro ?
-       La légalisation des mères porteuses ?
-       Le trafic d’enfants ?
Tout ceci existe déjà… Y aura-t-il un accroissement de ces pratiques ? Je ne suis pas devin… Mais certains couples homosexuels n’ont pas attendu le débat sur le mariage pour tous et l’homoparentalité pour y faire appel…



L’opinion s’inquiète aussi de la santé psychique et morale des enfants de famille homoparentales.
Les enfants des familles recomposées parviennent à trouver leur place au milieu de leur père, de leur mère, de leur beau-père, de leur belle-mère, de leur ½ frère et ½ sœur. Pourquoi les enfants de famille homoparentale ne trouveraient-ils pas leur compte ?
Il y a à peine un siècle, on traitait de bâtard l'enfant n'est d'une union illégitime c'est-à-dire hors mariage. De nos jours, il ne viendrait à l'esprit de personne de traiter de "bâtard" un enfant né d'un couple non marié.
Il y a quelques décennies, être enfant de parents divorcés étaient une honte. Maintenant, c’est devenu commun et les enfants ne sont plus montrés du doigt. Pourquoi n’en serait-il pas de même avec des enfants vivant dans une famille homoparentale ?



Le mariage pour tous ne mettra pas en péril le mariage traditionnel et la famille « classique » que certains veulent préserver, et c’est leur droit.
En revanche, il amènera peut-être à revoir véritablement la manière d’envisager la (ou les) famille(s) et la définition de la « parentalité ».

La société évolue, bien ou mal, je ne sais pas. Elle évolue, c’est factuel.

lundi 15 octobre 2012

Et pourquoi forcément marcher à 4 pattes...?

La mairie de la bourgade dans laquelle je vis propose de l'éveil musical et corporel pour les petits-petits-petits enfants! 

La semaine dernière, la Chouquette sembla emballée par la séance d'éveil musical: du bruit, des couleurs, d'autres enfants, etc.
Ce matin, nous sommes donc allées à la séance d'éveil corporel, animée par une psychomotricienne.
Pour ma part, je m'attendais à ce qu'elle nous montre des petites "exercices" à faire avec bébé, pour lui faire du bien, pour le "muscler", etc.
Que nenni...

Pendant 45 minutes, elle n'a fait qu'observer les bébés et déblatérer faire part de ses connaissances théoriques sur le développement psychomoteur de l'enfant.
Observant la Chouquette (5 mois et 1/2), affalée sur le ventre, essayant tant bien que mal, telle une baleine échouée, d'attraper une balle qui ne cessait de lui échapper des mains, elle m'a dit qu'il me fallait être patiente et qu'elle marcherait dans quelques mois à quatre pattes...
Là-dessus, elle rebondit en expliquant que la marche à quatre pattes est essentielle dans le développement psychomoteur de l'enfant car il stimule la coordination entre les membres et la coordination entre les deux hémisphères du cerveau. Ainsi, les enfants qui marchent à quatre pattes auraient plus de facilités que ceux qui n'ont jamais marcher à quatre pattes pour associer lecture et écriture...
Et là, je crois qu'en mon fort intérieur, j'ai pouffé de rire...

Pourquoi?
Parce que mon aînée, âgée de 7 ans et 1/2, n'a jamais marché à quatre pattes. Elle se déplaçait sur les fesses. Et pourtant, elle a su lire à 4 ans et écrire à 5 ans... A croire qu'elle n'a pas franchement eu besoin de la coordination bras-jambes pour faire coordonner les deux hémisphères de sa petite tête bien pleine.
Cette grande Louloute de 7 ans et 1/2  a marché tard (19 mois) et, surtout, elle a mis beaucoup de temps pour apprendre à passer de la position allongée sur le dos à la position allongée sur le ventre. Peut-être n'y est-elle parvenue que vers 21-22 mois. En gros, une fois sur le dos, c'était une vraie tortue.
Son père et moi, poussés par la famille (ma mère, en l'occurence) qui s'inquiétait grandement de ce "retard de développement", avions été consulter une psychomotricienne pour comprendre ce qui "n'allait pas".
Autant que je m'en souvienne, la séance a duré une heure, une heure durant laquelle ma Louloute n'a fait que hurler et pleurer, manipulée par une psychomotricienne qui voulait lui apprendre, en l'espace d'une heure de temps, à faire un mouvement corporel et moteur qu'elle n'avait toujours pas appris à réaliser en plusieurs mois... A 75€ la séance de pleurs et de souffrances de ma fille, je peux dire que je l'ai eue mauvaise...
C'est un pédiatre qui, quelque temps plus tard, nous a expliqué que Louloute était hyperlaxe et qu'elle avait du mal à repérer véritablement son corps dans l'espace, d'où son "retard" moteur.
A 7ans et 1/2 aujourd'hui, elle marche très bien, court, saute, fait des galipettes, nage, grimpe aux arbres, etc comme n'importe quel enfant de son âge....



Alors quand j'entends que le marcher à 4 pattes est essentiel, qu'il y a un âge moyen pour ce marcher, quand j'entends qu'il faut stimuler l'enfant à développer tel ou tel mouvement du corps, je dis que la Chouquette marchera à 4 pattes quand elle l'aura décidé et si elle l'aura décidé.

Parce que le déplacement sur les fesses, avec une serpillère sous le popotin, c'est aussi utile pour maman!
NA!

mercredi 3 octobre 2012

Il y a des jours...

Il y a des jours où l'absence, même si elle est routinière, se fait pesante et lourde...
Trop lourde pour porter seule les petits tracas du quotidien...
Il y a des jours où l'on voudrait troquer son statut de maman contre celui d'une petite fille qui a besoin de sa maman...
Il y a des jours où l'on se sent si seule qu'on n'a envie de voir ni de parler à personne... parce que ce n'est pas des ami(e)s dont on a besoin, mais de lui, uniquement de lui...
Il y a des jours où l'on voudrait pouvoir déléguer un peu le quotidien, même si on a l'âme d'un manager...
Il y a des jours où l'on voudrait dire que tout va bien même si ce n'est pas forcément le cas...
Il y a des soirs où, malgré la fatigue accumulée et l'épuisement annoncé, on a peur de retrouver ce grand lit froid et vide...
Il y a des soirs où, plutôt que de se réjouir de pouvoir se l'un parler à l'autre, on lui fait le procès insidieux de son absence et on coupe net la conversation, fâchés...
Il y a des jours où l'on a hâte de voir le soir arriver, annonçant la fin de cette journée...
Il y a des jours où l'on compte les jours avant son retour...


Et puis il y a les jours où il est là...
Pas assez nombreux, mais existants déjà...

mardi 25 septembre 2012

Mes poubelles à plumes...

L'une est rousse, l'autre noire...

Leurs yeux ne respirent pas une once d'intelligence mais leur estomac est un cadeau écologique pour tous les déchets alimentaires qui ne passent pas au compost... : gras de jambon, déchets de poissons et de crustacés, carcasse de poulet (oui, oui, je sais, y'a un petit côté cannibale politiquement incorrect...), etc, etc.
Pour entretenir ces poubelles révolutionnaires et ancestrâles, il faut juste ajouter à cette alimentation de déchets du grain et de l'eau....
Et non seulement elles diminuent le volume de déchets mais en plus, elles les recyclent sous la forme ... d'un oeuf!

Je vous présente Quick et Flupke, locataires de notre petit poulailler depuis plus d'un an!



Et sinon, je vous invite à lire cet article paru dans le Télégramme du 21 septembre

Sarthe. Des poules contre les déchets

Pincé, un village de la Sarthe, a distribué ce vendredi des poules à tous les volontaires. Objectif, réduire les déchets ménagers.

Une petite commune de la Sarthe, Pincé, a solennellement remis ce vendredi une paire de poules (et un sac de grains) à tous les foyers volontaires, dans une démarche à la fois "conviviale" et "citoyenne" destinée notamment à réduire le volume des déchets ménagers organiques.

"L'idée est de réduire la quantité des déchets de chaque famille, de produire de bons oeufs, tout en jouant un rôle pédagogique auprès des enfants et en favorisant la convivialité entre voisins", précise Lydie Pasteau, maire (sans étiquette) de ce village de 200 âmes situé en zone d'élevage du poulet de Loué.

150 kg de déchets par poule !

31 foyers sur les 87 de la commune ont adhéré au projet parrainé par Jean-Pierre Coffe. ." Une poule peut absorber quelque 150 kg de déchets organiques par an et produire 200 oeufs, rappelle la mairie de Pincé, pour qui la facture totale de l'opération s'élève à 600 euros, "poules et sac de grains compris", selon Mme Pasteau. L'initiative d'offrir des poules pour limiter les déchets a déjà été testée avec succès par la ville belge de Mouscron, il y a deux ans.

(http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/sarthe-des-poules-contre-les-dechets-21-09-2012-1846342.php)




lundi 24 septembre 2012

Quand l'incivilité devient la norme...

Je travaille dans le commerce depuis plus de 10 ans.
J'ai travaillé dans une enseigne de boulangerie industrielle, dans un magasin de déstockage et, depuis 4 ans, je travaille dans un supermarché.
Force est de constater que la politesse et le respect à l'égard du personnel des grandes surfaces est devenu quelque chose de précieux car, malheureusement, de plus en plus rare.

L'incivilité est souvent bégnine au départ : le client oublie de dire "bonjour", de dire "merci" et/ou de dire "aurevoir", t'ignore complètement en caisse, trop occupé à parler au téléphone.

Elle peut être plus vile, plus vicieuse, avec le client qui te prend pour une merde moins que rien, une fille sans cerveau qui n'a pas été suffisament longtemps à l'école pour apprendre ses additions et ses soustractions et faire un rendu-monnaie correct... 



Elle devient carrément directe et brutale lorsqu'arrivent les insultes (des "salopes" et "pétasses", j'en ai entendu quelques uns...) et les coups...
En 2007, je travaillais encore dans ma "boulangerie". Une cliente agresse verbalement une de mes vendeuses. Un client, témoin de la scène, demande à la cliente agressive de se calmer ce qui lui vaut, en réponse, un bon coup de pied dans le tibia. A mon tour d'intervenir et de demander à la cliente de sortir du magasin. Le ton monte, évidemment. Elle, elle part en live et m'insulte à tout va. Moi, je garde mon self-control, lui parle fermement mais toujours correctement. Je pense que cette zénitude apparente l'a décontenancée car, à bout d'insultes, elle n'a rien trouvé de mieux à faire que de me balancer son sac à main au visage, par dessus la vitrine de pâtisserie du magasin. Un gros sac à main en cuir, bien féminin donc bien rempli... Sur ce, elle s'est barrée et moi j'ai eu la joue rouge pendant plus d'une heure. Le soir, je suis allée au Commissariat de Police porter plainte. On m'a invitée à aller consulter un médecin pour qu'il constate des traces de coup. J'y suis allée mais, bien entendu, il n'y avait plus de trace visible... donc affaire classée... La trace morale, celle de l'agression, est cependant restée un bon moment mais ça, ça n'est pas du ressort de la Police occupée à gérer des problèmes plus importants (ce que je veux bien comprendre...).

En 2010, j'ai suivi une formation sur la "gestion des conflits dans le commerce" à savoir comment se comporter à l'égard de clients agressifs.
Là où j'ai complètement halluciné, c'est que le formateur nous a clairement dit qu'il fallait passer outre les clients impolis, ceux qui ne disent pas bonjour, ceux qui te parlent mal, etc. La société était dorénavant "comme ça" et il fallait l'accepter.
J'ai bondi! Comment, alors que j'exige de mes enfants qu'ils soient polis, qu'ils disent "bonjour", "merci", "aurevoir", puis-je accepter d'être reléguée au rang de personne invisible, de machine, à laquelle le fait de manquer de respect n'est pas grave?
Et bien, comme réponse, j'ai juste eu le droit d'entendre : "Ce n'est pas à vous d'éduquer les clients... Vous devez accepter leur manque de respect. Tant qu'il est verbal, vous n'avez rien à dire..."!
Et bien c'est mal me connaître Monsieur la carpette! Si vous, vous acceptez de vous faire écraser et considérer comme une fiente de goëland, c'est votre problème!
Mais dire que l'incivilité verbale est "normale", qu'elle est "sociétale" et qu'il faut l'accepter, ça ne va clairement pas être possible.
A quand l'acceptation sans broncher d'un coup, d'une violence physique? 

Au risque d'aller à l'encontre des principes inculqués lors de cette formation, je n'irai pas à l'encontre de mes principes personnels.
Et faire une p'tite piqûre de rappel à des gens mal élevés permettra peut-être de transformer le cercle vicieux de l'incivilité en cercle vertueux de la civilité!

NON MAIS !!!