mercredi 31 juillet 2013

Il était une patate dans la gorge...

C'est parti d'un petit mal de gorge, vous savez, celui qui gratouille et qui chatouille...
Et ce petit mal de gorge a eu la mauvaise idée de s'immiscer dans ma gorge (oui, ailleurs, c'eût été suspect) la veille de notre départ en vacances, vendredi 19 juillet...
Mauvaise nuit, fièvre au réveil mais je suis une warrior... 
Le samedi matin, je tente quand même la remplaçante de mon médecin préféré parti en vacances... J'arrive quelques minutes avant l'heure d'ouverture du cabinet et me fait renvoyer à mon domicile sans un "bonjour", ni un "qu'est-ce qu'il vous arrive?" mais avec un froid et sec "je vous verrai à 10h30"... Ah non madame, à 10h30, je prépare mes valises pour partir en vacances...
Direction la pharmacie; je suis une killeuse et je vais les tuer toute seule les microbes qui me grattouillent et me donnent un p'tit 38,3°C de fièvre...
Je rentre à la maison, shootée au Doliprane, et j'attaque les valises...
Je comate pendant le trajet, je suis fébrile...
Nous arrivons à destination... Nous déchargeons, nous rangeons, je m'écroule sur le lit avec cette fièvre qui persiste et cette gorge qui me grattouille façon papier de verre...

Le lendemain, miracle, alleluia, je suis guérie! Plus de fièvre !!! Bon ok, j'ai toujours mal à la gorge mais je n'ai plus de fièvre donc je ne suis plus malade...
A moi les balades dans la région, le soleil, les enfants, les apéros, etc : la vaaaacances...
Sauf que, elle ne me lâche pas cette fichue gorge....

Le mercredi, je décide quand même d'aller consulter car, j'ai beau aimé les pommes de terre, cette sensation de patate continuellement coincée dans la gorge devient assez désagréable...
Le médecin m'ausculte... Je fais "AAAAAAAAHHH".... Il ne voit rien...
Diagnostic : une pharyngite, à soigner à coups de Doliprane... C'est la faute de la clim' dans la voiture ça... Maladie de l'été... Blablabla...
Bon ben, ok, suis pas une chochotte... Je vais continuer à me doper au paracétamol...

Et puis les jours passent et mon mal de gorge joue aux montagnes russes : j'ai mal, j'ai moins mal, j'ai très mal, je n'ai presque plus mal, j'ai mal, j'ai moins mal, etc.

Retour à la maison le samedi 27 juillet. Je dis au Namoureux : "Lundi, je prends RDV chez le médecin parce que j'ai quand même super mal..." 
Sauf que lundi passe et que je n'ai pas pris le temps de prendre RDV... Et puis de toute façon, j'avais mieux à faire ce jour-là : conduire PtiMec à son premier cours de stage de natation, remplir le frigo, étendre une énième machine de linge, préparer des crêpes pour le goûter de Magrande et de sa copine, préparer le repas pour nos invités du soir... Procrastination Mon Amour, Monsieur le docteur, tu attendras demain pour voir ma jolie gorge...

Ben finalement, Monsieur le docteur, il ne la verra pas du tout ma jolie gorge car, après un dîner bien sympa à la maison avec les cousins, un coucher à 1h du mat' avec une gorge encore plus douloureuse que d'habitude, je me suis réveillée à 4h30, avec la sensation de ne plus réussir à déglutir... Et là, je me suis dis [ENFIN !!!] qu'il y avait un truc qui ne tournait pas rond...
Je me suis donc habillée, j'ai pris ma carte vitale et ma carte mutuelle, les clefs de ma voiture et direction les Urgences de ma bourgade.
Je n'ai pas voulu réveiller le Namoureux; avec 4 enfants à la maison, il n'aurait pas pu m'accompagner. Autant lui laisser quelques heures de sommeil en plus plutôt que de lui pourrir sa nuit... 
Arrivée aux Urgences, j'étais un peu penaude et confuse : "Bonjour, j'ai très mal à la gorge mais je n'ai pas de fièvre..." Je m'attendais à être gentiment reconduite chez moi mais je devais vraiment avoir une sale tête car j'ai été prise en charge tout de suite... 
Le médecin urgentiste m'a fait faire "AAAAAAAAAAHHHH" et m'a dit que mes amygdales étaient nickelles... Là encore, je voyais venir un "Bon ben, un Doliprane et au lit"... Mais je devais vraiment avoir une tête de quelqu'un qui ne va vraiment pas bien car il m'a fait une prise de sang et installée dans une chambre pour procéder, au petit matin, à d'autres examens....
Et là, c'est moi qui ai réalisé que ça ne sentait pas bon... J'ai entendu les mots "radio", "scanner" et "fibroscopie"...
A 8h, on m'a réveillée pour me faire une radio des poumons: rien à signaler, des vrais poumons de sportive non fumeuse...
La prise de sang ne révèle aucune infection...
Pourtant, là, j'ai vraiment du mal à avaler et je cherche mon air quand je parle.
Pas d'ORL dans ma bourgade pour pratiquer la fibroscopie: qu'à cela ne tienne, je vais faire mon baptême en ambulance en direction du tout beau - tout neuf hôpital de la Grande Ville...
Là, le médecin ORL me prend en urgence (ça pue pas bon, hein?!) et me fait, jamais 2 sans 3, faire "AAAAAAAAAAAHHHHHH"... Même verdict que les précédents : mes amygdales sont intactes...
Elle approfondit l'examen par une fibroscopie nasale (comment ça vous allez me passer ce gros tuyau dans ma petite narine, sans anesthésie?!). Comme je suis une warrior, je n'ai même pas eu mal... 
Et là, le verdict tombe : "Vous avez un très gros oedème dans la gorge. Nous allons vous mettre d'urgence sous corticoïdes et vous hospitaliser quelques jours..."
Et là, j'avais beau être dans le gaz, fatiguée par ma nuit mouvementée et mes difficultés croissantes à déglutir et respirer, j'ai pensé à plein de choses en même temps : le Namoureux, les enfants, notre dernière semaine de vacances à 6, nos projets de plage, de balades, de kayak, etc... Plouf, à l'eau...
Et tu vois, ben la warrior, elle a eu une autre grosse boule dans la gorge et des larmes aux yeux quand elle a appelé le Namoureux pour lui dire de troquer la serviette de plage et le maillot de bain contre quelques affaires de toilettes et de quoi passer le temps ... à l'hôpital...
Un second médecin ORL est venu observer ma jolie gorge : deuxième fibroscopie, mêmes constats mais un nom, en plus, sur tous les symptômes : EPIGLOTTITE...
Et là, en gros, j'apprends qu'à peut-être 24h près, l'oedème aurait tellement gonflé qu'il aurait obstrué les voies respiratoires...
Et puis j'apprends que c'est une maladie peu courante de nos jours (ben ça, c'est ma spécialité... Les maladies courantes, je les laisse aux autres... Remember la coqueluche faite, enceinte, en janvier 2012...)

Et me voici donc, depuis hier midi, dans ma petite chambre d'hôpital, avec ma nouvelle meilleure amie la perfusion qui me suit comme une ombre, même dans les endroits les plus intimes, shootée aux corticoïdes et à un autre antibio, nourrie avec des soupes et des aliments faciles à avaler...
Cela dit, je n'ai plus mal à la gorge, je respire et je ne parle plus comme Robocop...
Pourtant, nous sommes mercredi et le médecin n'a pas prévu de me laisser sortir avant, au mieux, vendredi...
Trop de questions sans réponse sur l'origine de mon épiglottite : pourquoi n'ai-je eu aucun symptôme infectieux révélé par ma prise de sang? Pourquoi n'ai-je pas eu de fièvre? Est-ce une allergie qui a provoqué la maladie? Si oui, laquelle? Etc.
Demain matin, j'aurai droit à une nouvelle fibroscopie nasale (l'intérieur de ma narine va se transformer en véritable autoroute..)... En fonction du résultat, je passerai peut-être un scanner...
Peu m'importe les examens et tout le reste...
Je voudrais juste être de retour parmi les miens vendredi soir, pour passer une dernière soirée d'été avec toute ma tribu réunie et surtout pour préparer la valise de Magrande qui partira le lendemain matin, de bonne heure, pour 3 semaines de vacances avec son papa.

Le seul truc positif dans cette histoire pas trop rigolote, c'est que c'est dans ce genre de moment un peu difficile que je me rends compte ô combien je suis entourée de gens formidables qui m'aiment et que j'aime!
Mais bon, la prochaine fois, on se fera des déclarations d'amour dans un contexte festif autour d'une bonne bouteille, hein les gens?! ;-)

PS : Ce midi, pour mon dessert, j'ai eu droit à un yaourt de la marque "Petit Montebourg"... Je l'ai dégusté! :-)



  

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