mardi 18 septembre 2012

Après quoi cours-tu?

C'est une question que des ami(e)s et des collègues de travail m'ont déjà posée...
En effet, après quoi je cours ou pourquoi je cours?
Pfiou, les réponses sont multiples... 

Pour faire comme papa (Freud, si tu me lis...) : 
J'ai toujours connu mon père "coureur à pieds". Il courait quasiment tous les jours tant que son arthrose, et peut-être l'usure due à ce sport, ne l'en empêchaient pas. Des marathons, il en a couru plusieurs... Il a même, à à peine 30 ans, couru une course de 100kms... Bref, la course à pieds faisant partie du quotidien de mon père, j'ai pris le pli, vers l'âge de 8 ans, de le suivre en vélo...
Et puis, vers l'adolescence, j'ai voulu essayer de courir moi aussi.... 20 minutes pour commencer, puis 30, puis 45, etc. J'avais pris le virus tant et si bien qu'à 20 ans, je me suis inscrite sur un semi-marathon, pour avoir à mon palmarès une course "homologuée", une référence, une sorte d'étalon. 21 kms, en 1h55, j'étais fière.
A ce jour, la course la plus longue, en temps et en distance, a été le trail des Roches du Diable (tout un programme...), à Locunolé. 24 kms en 2h45... C'était en juillet 2011.
Dans ma fratrie, nous sommes tous des coureurs, à différents niveaux, et je suis sans doute celle qui a véritablement pris le relais de mon père. Je sais qu'il est fier que l'un de ses enfants ait cette même passion que lui et je suis fière que ce soit moi (Oedipe, sors de mon corps...)

Parce que c'est devenu une drogue : 
La course à pieds, comme toute pratique sportive, quelle qu'elle soit, sécrète des endorphines... Cette hormone du bonheur a plusieurs effets dont un effet euphorique et anxiolytique... Oui, c'est une drogue avec l'avantage de n'avoir aucun effet négatif et destructeur sur le corps humain... (faire l'amour produit aussi cette hormone... CQFD...)
Donc j'ai besoin de ma dose d'endorphine et quand je ne vais pas courir pendant plusieurs jours, clairement, je suis insupportable et invivable. 
Non seulement, le fait de courir me fait du bien physiologiquement en me permettant de sécréter ma p'tite dose qui va bien, mais en plus, pendant que je cours, je ne pense à rien ou je pense à tout, fais le tri dans mes "soucis", règle des petits tracas que j'ai avec moi-même, me vide la tête. 

Parce que c'est un loisir que je pratique avec le Namoureux.
Courir seule, c'est très bien. Mais courir à deux, c'est quand même plus sympa, surtout lorsque son compagnon de route dans la vie devient son compagnon de route pour les footings. 
Courir avec le Namoureux, c'est un moment privilégié à nous deux, où l'on se stimule dans l'effort (enfin, c'est surtout lui qui me booste à progresser), où l'on discute (euh, enfin, c'est surtout moi qui cause...), où l'on s'engueule aussi parfois (si, si, entre deux respirations, c'est possible). Mais c'est surtout un moment où l'on est ensemble, où l'on découvre de nouveaux sentiers dans les forêts, où l'on admire le paysage le long des sentiers côtiers, où l'on partage un truc, tous les 2, rien qu'à nous.
Depuis 2009, on s'est mis à courir des trails, avec tout plein de compétiteurs. On se lève tôt certains dimanche matin pour aller courir, ensemble, au milieu de plein de gens. Bon, au bout de 3 kms, on ne court plus ensemble car le Namoureux galope devant. Mais à l'arrivée, je sais qu'il est là et qu'il m'attend et qu'on partagera nos sensations sur la course. 
Nous, c'est notre truc à nous deux.

Parce que c'est ma façon de me dépasser, de me mesurer à moi-même...
Quand le moral flanche, que je ne me sens plus capable de, que je m'affaiblis pour raisons personnelles ou professionnelles, que je n'ai plus foi en moi, courir me permet de me mesurer à moi-même et de tenter de me surpasser, de me prouver que si je le veux, je suis capable de faire plus, de faire mieux. 
Sur les trails que je fais, la seule adversaire et rivale que j'ai, c'est moi-même.
Clairement, je me lance des défis à moi-même, je me mets des coups de pied aux fesses. Je serre les dents et j'essaie de me tirer vers le haut, de remonter l'estime de moi qui a chuté. 
Courir me redonne confiance et me donne la gnaque. 

Parce que j'aime ça, tout simplement...
C'est un sport qui me convient. J'ai pratiqué l'escalade en club pendant 3 ans, le ski et la natation 10 ans, mais aucun de ces sports ne m'a apporté ce que m'apporte la course à pieds. D'une part, la course à pieds, je la pratique en forêt, sur des sentiers côtiers, des chemins de randonnées... (le bitume, je n'aime pas). Je prends l'air, je RESPIRE!
D'autre part, c'est un sport que l'on peut pratiquer partout, en toute saison, sans s'inscrire à un club, sans payer un droit d'entrée, sans horaires d'ouverture à respecter, etc. 
Il y a une LIBERTE de pratique dans ce sport que j'affectionne. Je cours quand j'en ai envie. Bon, c'est sûr, avec bébé qui vient d'arriver, c'est plus compliqué mais je gère et j'arrive encore à courir 2 fois par semaine. C'est peu si l'on compare aux 4 footings hebdomadaires que je courais avant bébé... Mais bébé va grandir, aller à l'école et je pourrais retrouver mes plages horaires de footing d'avant sa naissance!
Parce que j'ai moins de remords à manger du chocolat...!
Je reste une fille...! 

1 commentaire:

  1. Tellement vrai ... Que j'en suis emue, j'ai tellement l'impression de me retrouver dans ces jolis propos! Bravo :)

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